Cavalière de feu…
Il lui a suffi d’une étincelle pour comprendre ce qu’il se passe entre elle et son autre, son destrier.
Intérieur qui parait si sombre et fissuré.
Pourtant déterminée, elle prépare le mors, consciente qu’elle doit l’apprivoiser plutôt que le dompter !
Elle grimpe en selle, brave et fière ; sa monture au galop s’invitant à jouter,
Paladine !Au rythme endiablé de ses propres batailles.
Elle accepte enfin qu’elle en soit capable,
Elle assume, elle crie, elle hurle ?!?
Non, elle clame !
Elle clame ! Elle chante son drame, elle se libère !
Elle a cette superbe divine d’une cavalière de feu !
Elle est habitée par le son passionné de ses ombres qui valsent enfin !
Musique colorée par des Âmes se croyant ténébreuses, celles même qui ont osé arracher les masques pour accueillir leur flamme.
La cavalière de feu ramasse les cendres de tout ce qu’elle a consumé, me salue de loin, les souffle sur ma trombine en passant.
Respirant à pleins poumons le sulfureux bouquet ardant,
Galvanisée par cette créature flamboyante
Je comprends qu’elle m’appelle à la rejoindre.
C’est ainsi que je deviens à mon tour une amazone du cœur de la terre, car mon feu est tout autant brûlant et vivant !
En la rejoignant, je deviens enfin ma cavalière de feu !
En ouvrant les yeux après l’écho profond de ce crie.
Ayant été transportée si loin de ce monde déchu,
Je ressens encore en moi cette force insaisissable et indestructible
Que seuls les songeurs et panégyristes de la nation des muses peuvent nous transmettre et nous révéler.
